Pour l’une des rares fois depuis l’arrivée de QSI et de Nasser à sa direction, le Paris Saint-Germain aborde un classico non pas sur le trône de leader, mais bel et bien en position de dauphin de l’OGC Nice, quatre unités derrière le Gym. En ce mois d’octobre 2016, les Franciliens affrontent effectivement l’OM au terme d’un premier quart de championnat moins réussi qu’à l’accoutumée, ponctué (déjà) d’un nul face à Saint-Etienne, et de deux défaites sur les pelouses de Monaco et de Toulouse. Comptant pour la dixième journée du championnat, l’affiche vaut donc déjà son pesant de cacahuètes, avec un Paris légèrement sous pression.
Comme leurs homologues parisiens, les Marseillais sont eux aussi sous pression, à un degré même plus important que leurs rivaux de toujours. Treizièmes du dernier exercice, après notamment une série noire au Vélodrome, les hommes de Rudi Garcia n’ont pris que 12 points sur 27 possibles avant le coup d’envoi du match, pointant déjà à 7 unités des places qualificatives à la prochaine Champions League. Pour ce premier classique de la saison, le premier aussi pour Garcia et Emery, tous les ingrédients sont donc réunis, et les attentes des observateurs assez hautes.
Première occasion du match ! Alerté sur son côté gauche, Angel Di Maria décoche une frappe puissante à l’entrée de la surface, malheureusement trop sur Yohan Pelé. L’Albatros, comme on le surnomme, capte le ballon.
Cavani est tout proche d’ouvrir le score. A la réception d’un coup-franc botté par Di Maria, El Matador reprend de la tête, mais c’est encore trop imprécis. L’OM est acculé, mais Paris n’est pas tueur.
Paris gâche encore ! Dans la foulée de l’occasion de Cavani, Serge Aurier se retrouve en position de tir mais sa frappe, sans grande conviction, ne met pas en danger le portier de l’OM. Cette situation est la dernière du premier acte, 0-0 à la pause.
Enfin une action dans cette seconde période. Lancé dans la profondeur par Maxwell, Angel Di Maria, décidément actif, reprend sans contrôler la balle. Son tir passe juste à côté du poteau droit de Yohan Pelé.
Cavani rate la balle de match ! Parfaitement servi sur un centre de Blaise Matuidi, l’Uruguayen manque inexplicablement le cadre, alors que Pelé semblait battu. Quelques situations seront bien créées derrière, mais il s’agissait de la dernière chance d’ouvrir le score pour les Parisiens.
Au terme d’une rencontre assez pauvre en occasions - seulement 3 tirs cadrés côté PSG, aucun côté OM - on ne peut pas dire que les 22 acteurs aient su répondre aux attentes des supporters. Malgré une ultra-domination de Paris, Cavani et compagnie n’ont jamais su battre Yohan Pelé et les siens, quand les coéquipiers de Lassana Diarra ne se sont que très rarement approchés des buts parisiens. Pour la première fois depuis juillet 2010 et le Trophée des Champions disputé à Radès, aucun but n'est inscrit dans un classico.
Ce classico, conclu sur un score de 0-0, est le premier de l’ère Frank McCourt à l’Olympique de Marseille. Devenu propriétaire de l’OM six jours avant le match, le milliardaire américain peut se targuer de ne pas avoir perdu contre Paris, une première depuis 2012 pour Marseille.